Poésie
Christian Bobin, Donne-moi quelque chose qui ne meure pas
Cet ouvrage est né d'une heureuse rencontre entre un écrivain-poète et un photographe-poète, le fruit des voyages d'Edouard Boubat, sillonnant la planète pour y capter partout la vie, et des textes de Christian Bobin, inspirés par les œuvres de Boubat et voyageant à travers elle.
Christian Bobin, La grande vie
"Il y a bien plus dans ce magnifique et bouleversant recueil que dans nombre de traités de philosophie."
François Busnel, L'Express
"Ce qui manque à ce monde, ce n'est pas l'argent. Ce n'est même pas ce qu'on appelle "le sens". Ce qui manque à ce monde c'est la rivière des yeux d'enfants, la gaieté des écureuils et des anges. "
Christian Bobin
Christian Bobin, La nuit du cœur
Tout commence à Conques dans cet hôtel donnant sur l'abbatiale du onzième siècle où l'auteur passe une nuit. Il la regarde comme personne et voit ce que, aveuglés par le souci de nous-mêmes et du temps, nous ne voyons pas. Tout ce que ses yeux touchent devient humain - vitraux bien sûr, mais aussi pavés, nuages, verre de vin. C'est la totalité de la vie qui est embrassée à partir d'un seul point de rayonnement. De retour dans sa forêt près du Creusot, le poète recense dans sa solitude toutes les merveilles "rapportées": des visions, mais également le désir d'un grand et beau livre comme une lettre d'amour, La nuit du cœur.
C'est ainsi, fragment après fragment, que s'écrit au présent, sous les yeux du lecteur par la beauté de la création comme une fugue de Jean-Sébastien Bach.
Christian Bobin, Un bruit de balançoire
Sa vie, c'est écrire. A la main, toujours. D'un seul souffle, Christian Bobin compose un livre entièrement fait de lettres. Chacune est rare, précieuse. Elles sont adressées à sa mère, à l'ami, à un nuage, à une sonate. Au poète Ryokan aussi, ce moine et ermite japonais, génie de l'enfance. La lettre est ici le lieu de l'intime, l'écrin des choses vues et aimées. Elle célèbre le simple, le miracle d'exister. Et d'une page à l'autre, nous invite au recueillement et à la méditation.
François Cheng, Cinq méditations sur la mort
Comme ses "Cinq méditations sur la beauté", ce texte de François Cheng est né d'échanges avec ses amis, desquels l'électeur est invité à devenir partie prenante. Il entendra ainsi le poète, au soir de sa vie, s'exprimer sur un sujet que beaucoup préfèrent éviter. Le voici se livrant comme il ne l'avait peut-être jamais fait, et transmettant une parole à la fois humble et hardie.
Il n'a pas la prétention de délivrer un "message" sur l'après-vie, ni d'élaborer un discours dogmatique, mais il témoigne d'une vision de la "vie ouverte". Une visionne mouvement ascendant dans qui renverse notre perception de l'existence humaine, et nous invite à envisager la vie à la lumière de notre propre mort. Celle-ci, transformant chaque vie en destin singulier, la fait participer à une grande Aventure en devenir.
François Cheng, De l'âme
"Lorsque j'ai reçu votre première lettre, chère amie, je vous ai répondu immédiatement. Avoir de vos nouvelles plus de trente ans après m'a procuré une telle émotion que ma réaction ne pouvait être qu'un cri instantané.
Votre deuxième lettre, que j'ai sous les yeux, je l'ai gardé longtemps avec moi, c'est seulement aujourd'hui que je tente de vous donner une réponse. La raison de ce retard, vous l'avez sans doute deviné, puisque votre missive contient une singulière requête: "Parlez-moi de l'âme"...
Votre phrase: "Sur le tard, je me découvre une âme", je crois l'avoir dite à maintes reprises moi-même. Mais je l'avais aussitôt étouffé en moi, de peur de paraître ridicule. Tout au plus, dans quelques-uns de mes textes et poèmes, j'avais osé user de ce vocable désuet, ce qui sûrement vous a autorisé à m'interpeller. Sous votre injonction, je comprends que le temps m'est venu de relever le défi..."
François Cheng, Et le souffle devient signe
"Mon père ne m'a pas légué des meubles ou des bijoux, mais des bâtons d'encre. Ils sont pour moi un trésor de famille plus précieux que l'or. Tous les matins, je calligraphie pour me calmer, pour chasser l'inquiétude et entrer dans la danse de la vie. Cette pratique quotidienne m'est devenue indispensable, comme une prière intérieure. Chaque jour, il faut repartir de la feuille blanche, plonger en soi, se remettre en quête de vérité et de beauté. Venues du plus profond de moi-même, ces créations dessinent en quelque sorte le portrait de mon âme."
La calligraphie est au cœur de la vie de François Cheng, il s'agit de son livre le plus personnel, un auto-portrait à l'encre et au pinceau où chaque œuvre est accompagnée d'un texte tissé de souvenirs et de réflexions intimes.
François Cheng, Cinq méditations sur la beauté
Le poète, romancier et essayiste, livre ses réflexions sur la beauté et les questions existentielles ainsi que ses considérations littéraires, esthétiques, poétiques, philosophiques et spirituelles.
Rûmi, Cette lumière est mon désir
Cent poèmes extraits du livre de Shams de Tabrîz, chef-d'œuvre de la poésie mystique qui célèbre l'amour comme voie de l'absolu.
Rûmi, La religion de l'amour
Mohammad Jalâl al-dîn Rûmî (1207-1273) fut l'un des poètes les plus inspirés de la littérature persane et l'un des mystiques les plus incandescents de la tradition de l'islam spirituel. Il eut un maître qu'il aima plus que tout, qui lui donna accès à la musique des sphères, à la contemplation de l'invisible et à l'expérience de la téophanie. Son œuvre tout entière, lyrique ou didactique, prose ou poésie, est le reflet de ses découvertes intérieures et des extases. Elle en épouse le rythme, en dévoile la violence, en caresse la douceur, en déploie les variations les plus subtiles. Elle est à la fois le miroir de son âme et une invitation à le suivre dans ce monde plus réel que le monde matériel, le monde des archétypes que les musiques persans désignaient comme le "monde imaginal". Elle pointe vers lâmakân, ce lieu qui n'est pas un lieu. Elle est hors du temps, et donc pour tous les temps. Elle est musique, image, offrande. Elle est comme l'amour véritable, une lucarne vers les profondeurs du soi et l'infini du ciel, un océan sans rivage.
J.M.G. Le Clézio, Le flot de la poésie continuera de couler
"Je suis entré dans la poésie Tang presque à l'improviste, mais non par hasard, en lisant un poème de Li Bai, qui face à face un homme et une montagne. Le poète décrit un lieu d'immobilité et de majesté devant lequel l'être humain, dans sa faiblesse et son impermanence, ne peut que s'asseoir et regarder.
Li Bai m'apportait autre chose, à quoi je n'étais pas préparé par mon éducation et par mon langage: une plénitude, une paix intérieure. Cette paix n'était pas difficile à atteindre. Il suffisait de s'asseoir t de regarder.
La poésie Tang est sans doute le moyen de garder ce contact avec le monde réel, elle nous invite au voyage hors de nous-mêmes, nous fait partager les règnes, les durées, les rêves."
J.M.G. Le Clézio
Andrée Chedid, Textes pour un poème
Un recueil qui réunit deux ouvrages de l'auteure dans lesquelles sont rassemblés des poèmes écrits entre 1949 et 1991. Les textes expriment l'éloge de la vie invincible sur fond d'une lucidité sans compromis quant au tragique de la condition humaine, l'éloge de l'autre et de l'ouvert, la récusation obstinée de tout ce qui clôt et limite le pas et le regard.
Laurent Gaudé, De sang et de lumière
Ces poèmes engagés à l'humanisme ardent, à la sincérité poignante, se sont nourris, pour la plupart, des voyages de Laurent Gaudé. Qu'ils donnent la parole aux opprimés réduits au silence ou ravivent le souvenir des peuples engloutis de l'histoire, qu'ils exaltent l'amour d'une mère ou la fraternité nécessaire, qu'ils évoquent les réfugiés en quête d'une impossible terre d'accueil ou les abominables convois d'esclaves des siècles passés, ils sont d'une ferveur païenne lumineuse, qui voudrait souffler le vent de l'espérance.
Gérard Lamoureux, Cent ans de poésie en Martinique
Cet ouvrage rassemble pour la première fois des poètes internationalement reconnus qui ont dessinés à partir du XXe siècle jusqu'à aujourd'hui la carte poétique de la Martinique: Aimé Césaire, Edouard Glissant, Monchoachi...
Et des poètes, dont l'audience est moindre bien que leurs oeuvres constituent des points de passage obligés pour qui veut connaître la poésie de ce pays , qu'elle soit de langue française et/ ou langue créole. Chacun d'eux participent aussi à la définition du paysage poétique martiniquais :
Roger Parsemain, Joseph Polius, Suzanne Dracius, Nicole Cage, Hanétha Vété-Congolo...
Le livre comprend un avant-propos de Roger Little, professeur émérite à Trinity College (Dublin), suivi de 113 textes de poètes. Chaque poète est présenté dans une notice bio-bibliographique.
Plusieurs poèmes ou extraits offrent ensuite au lecteur la possibilité d'une véritable approche du travail de chaque auteur.
Omar Khayyâm, Vivre te soit bonheur
Vivre te soit bonheur!
Cent un quatrains de libre pensée, dans une langue simple et sublime, une invitation à jouir de l'instant présent d'une étonnante modernité, par un immense poète persan du Moyen-Age.
Emily Dickinson, Car l'adieu c'est la nuit
Choix e textes dans l'œuvre d'Emily Dickinson, qui a fait de la poésie le lieu d'une extrême tension où l'intime, le quotidien, l'usuel ne cessent de se confronter et de mener au céleste, à l'infini, voire à l'ensemble des univers créés.
Guillaume Apollimaire, Alcools
Ce recueil révèle la fascination d'Apollinaire pour l'esprit nouveau des premiers années du XXe siècle. Il nous fait don de mots en liberté qui chantent la mélancolie des souvenirs d'amours défuntes, la magie des légendes rhénanes, la beauté mouvementée de la vie urbaine moderne.
Emily Bronte, une vie
Un roman publié en 1847, les Hauts de Hurlevent, fit sa renommée posthume. Emily Brontë n'avait pas tenté ans. Elle ne semblait ne connaître du monde que les landes entourant le presbytère familial, ayant partagé sa vie entre les tâches domestiques et la rédaction de sagas juvéniles avec son frères Branwell et ses sœurs Anne et Charlotte.
Ce livre unique fut longtemps le seul témoignage dessin auteure, dont l'existence, croyait-on, n'avait pas connu d'événement marquant. La réussite de sa sœur Charlotte, il est vrai, l'avait maintenu dans l'ombre.
C'était oublier qu'Emily Brontë (1818-1848), loin d'être une enfant recluse et sauvage, était éprise de liberté. Très cultivée, parlant français, elle fut une lectrice passionnée de Walter Scott, Lord Byron et Shelley. Sa compréhension précoce de la cruauté du monde lui permis d'écrire "sans doute le plus beau roman de tous les temps", selon Georges Bataille.
Evoquant les drames de sa vie et ses révoltes, son courage moral et intellectuel, mais aussi son exubérance et sa force de caractère, Denise Le Dantec retrace l'existence singulière d'une femme qui ne put jamais rompre avec son enfance et conduisit sa vie comme un destin: celui d'écrire, sans se soucier de devenir un écrivain.
Rupi Kaur, Le soleil et ses fleurs
"Cest la recette de la vie
disait ma mère
lorsqu'elle me tenait dans ses bras quand je pleurais
pense à ces fleurs que tu plantes
dans le jardin chaque année
elles vont t'apprendre
que les gens eux aussi
doivent se faner
tomber
pourrir
se redresser
pour fleurir"
Rupi Kaur
Christian Bobin, Noireclaire
"C'est si beau ta façon de revenir du passé, d'enlever une brique au mur du temps et de montrer par l'ouverture un sourire léger.
Le sourire est la seule preuve de notre passage sur terre."
Eric-Emmanuel Schmitt, Le chien
"Si les hommes ont la naïveté de croire en Dieu, les chiens ont la naïveté de croire en l'homme."
Ce texte émouvant traite de la communication entre les êtres, de la vengeance et du pardon: une surprenante et bouleversante leçon d'humanité.
François Cheng, La vraie gloire est ici
Il suffit de la sincérité d'un seul cœur brisé pour que la fulgurante beauté délivre de la fragilité humaine. La parole de François Cheng est bien celle d'un penseur, d'un poète, d'un sage passionné qui ne rien, pas même d'affirmer que "la vraie gloire est ici."
Antonio Moresco, La petite lumière
La petite lumière sera comme une luciole pour les lecteurs qui croient encore que la littérature est une entreprise dont la portée se mesure dans ses effets sur l'existence.
Christian Bobin, Le muguet rouge
"Mon père mort me montre deux brins de muguet rouge. Il me dit qu'un jeune homme là-bas, dans une montagne du Jura, a inventé ce muguet et envisage de le répandre sur le monde. Il m'invite à aller le voir."
Christian Bobin, L'homme-joie
"Ecrire, c'est dessiner une porte sur un mur infranchissable, et puis l'ouvrir."
Christian Bobin, La part manquante
"Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit. C'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour."
Christian Bobin, L'épuisement
"Je m'égarent peu, ce livre ressemble de plus en plus à ce que ma mère me disait en me voyant sortir, mal coiffé: tu ressemble à l'orage. Ce livre ressemble à l'orage, mais, somme toute, une promenade sous la pluie n'est jamais mauvaise, la joie y vient avec la peur."
Christian Bobin, La plus que vive
"Tu meurs à quarante-quatre ans, c'est jeune. Aurais-tu vécu mille ans, j'aurais dit la même chose; tu avais la jeunesse en toi, pour toi. Ce que j'appelle jeune, c'est vie, vie absolue, vie confondue de désespoir, d'amour, de gaieté. Désespoir, amour ,gaieté. Qui a ces trois roses enfoncées dans le cœur a la jeunesse pour lui, en lui, avec lui."
François Cheng, Enfin le royaume: quatrains
Une série de quatrains qui évoquent le questionnement et la méditation.
Christian Bobin, Les différentes régions du ciel
"Je m'assieds devant la table d'écriture et je laisse venir à moi les différentes régions du ciel."
Sylvain Tesson, Vincent Munier, La panthère des neiges
"En 2018, l'écrivain accompagne le photographe sur les hauts plateaux tibétains pour observer et photographier les dernières panthères des neiges. Il relate cette aventure dans un environnement inhospitalier mais grandiose et livre ses réflexions sur la menace que représente l'homme pour le règne animal, sur la raréfaction des espèces et sur la spiritualité asiatique."
Maya Angelou, La vie ne me fait pas peur
"Les fauves rugissants et les animaux gluants,
Il ne me fontpas peur.
Les garçons de ma classe qui tirent sur ma tignasse,
Ils ne me font pas peur.
Etre seule, le soir, dans ma chambre plongée dans le noir,
Cela ne me fait pas peur du tout."
A travers les mots d'une petite fille qui n'a pas froid aux yeux, Maya Angelou délivre son secret pour combattre les terreurs infantiles: s'ouvrir au pouvoir des rêves et de l'imaginaire.
Une leçon de vie d'une grande dame de lettres, poétesse, conteuse et romancière afro-américaine, figure de la lutte pour les droits civiques.
Christian Bobin, Les ruines du ciel
C'est autour d'un événement - la destruction de Port-Royal par Louis XIV - et d'une idée: retrouver dans les ruines de la société actuelle"les signes d'une vie heureuse, toujours possible" que Christian Bobin fait s'entrecroiser des portraits du XVIIe et du XXe siècle.
Leurs rencontres tissent une tapisserie lumineuse et pleine d'espérance pour notre siècle en ruine.
Sylvain Tesson, Sous l'étoile de la liberté
En 2003, Sylvain Tesson a parcouru à pied, à cheval et à bicyclette le chemin de ceux qui, pendant un demi-siècle, ont fui le goulag ou l'oppression soviétique.
Ce rude voyage de huit mois, à la rencontre des survivants du système concentrationnaire, est une célébration de l'esprit d'évasion et un hommage à ceux qui choisissaient la liberté au prix du froid, de la faim, de la solitude.
Christian Bobin, Le plâtrier siffleur
Un texte qui traite du rapport de l'homme et de la nature, de la beauté, de la simplicité et de la frugalité. De grandes figures de la littérature sont évoquées telle qu'Emily Dickinson et Ernst Jünger.
Christian Bobin, Ressusciter
"Il y a une étoile mise dans le ciel pour chacun de nous, assez éloignée pour que nos erreurs ne viennent jamais les ternir."
Christian Bobin, La folle allure
"Il nous faut mener double vie dans nos vies, double sang dans nos cœurs, la joie avec la peine, le rire avec les ombres, deux chevaux dans le même attelage, chacun tirant de son côté, ç folle allure. Ainsi allons-nous, cavaliers sur un chemin de neige, cherchant la bonne foulée, cherchant la pensée juste, et la beauté parfois nous brûle, comme une branche basse giflant notre visage, et la beauté parfois nous mord, comme un loup merveilleux sautant à notre gorge."
Christian Bobin, Une petite robe de fête
"Celle qu'on aime, on la voit s'avancer toute nue. Elle est dans une robe claire, semblable à celles qui fleurissaient autrefois le dimanche sous le porche des églises, sur le parquet des bals. Et pourtant elle es t nue - comme une étoile au point du jour. A vous voir, une clairière s'ouvrait dans mes yeux. A voir cette robe blanche comme du ciel bleu.
Avec le regard simple, revient la force pure."
William Shakespeare, Roméo et Juliette
Juliette
"Viens, nuit! Viens, mon jour dans la nuit.
Car sur les ailes de la nuit, tu vas reposer
Plus blancque sur le dos du corbeau la neige
Viens, douce nuit, amoureuse au front noir,
Donne-moi Roméo; et, quand je serai morte,
Prends-le, fais-le se rompre en petites étoiles,
Lui qui rendra si beau le visage du ciel
Que l'univers sera comme fou de la nuit
Et n'adorera plus l'aveuglant soleil."
William Shakespeare, Hamlet
"Voici l'heure de la nuit,
L'heure des tombes qui s'ouvrent, celle où l'enfer
Souffle au dehors sa peste sur le monde.
Maintenant je pourrai boire le sang chaud
Et faire ce travail funeste que le jour
Frissonnerait de voir... Mais, paix! D'abord ma mère.
Oh, n"oublie pas, mon cœur, qui elle est. Que jamais
Une âme de Néron ne hante ta vigueur!
Sois féroce mais non dénaturé.
Mes mots seuls la poignarderont; c'est en cela
Que mon Ame et ma voix seront hypocrites;
Mon âme! aussi cinglantes soient mes paroles,
Ne consent pas à les marquer du. sceau des actes."
(ActeIII, scène II)
Christian Bobin, L'homme qui marche
Un texte bref, dans un petit livre, en forme de fable ou de parabole.
Aristote, Poétique
La poétique est l"ouvrage qui fonde la réflexion sur la poésie et l'objet littéraire en Europe.
Philippe Delerm, Les mots que j'aime
Les mots sont truculents, savoureux, mélancoliques, surprenants, drôles, érotiques. Entre humour et poésie, Philippe Delerm dresse sa liste de ses préférés et raconte leur histoire.
Léopold Sédar Senghor, Œuvre poétique
"Masque noir masque rouge, vous masques blanc-et-noir
Masques aux quatre points d'où souffle l'Esprit
Je vous salue dans le silence!."
Aimé Césaire, Cahier d'un retour au pays natal
"Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, le cheveux dans le vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme et la force n'est pas en nous, mais au-dessus de nous, dans une voix qui vrille la nuit et l'audience comme la pénétrance d'une guêpe apocalyptique. Et la voix prononce que l'Europe nous apendant des siècles gavés de mensonges et gonflés de pestilences, car il n'est point vraibvque l'œuvre de l'homme est finie que nous n'avons rien à faire au monde que nous parasitons le monde qu'il suffit que nous nous mettions au pas du monde mais l'œuvre de l'homme vient seulement de commencer et il reste à l'homme à conquérir toute interdiction immobilisée au coin de sa ferveur et aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l'intelligence, de la force et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons maintenant que le soleil tourne autour de notre terre éclairant la parcelle Qi'à fixée notre volonté seule et que toute étoile chute de ciel en terre à notre commandement sans limite ."